Kids // La vaccination infantile aujourd’hui

Il y a quelques mois, j’ai été contactée par Barbara pour aborder le sujet de la vaccination infantile. J’ai déjà collaboré avec Barbara et l’équipe de Santé publique France pour cet article sur l’alcool pendant la grossesse, et j’avais appris plein de choses et j’avais gardé un très bon souvenir de notre collaboration. Donc j’ai accepté de vous servir de petit guide pour éclairer le sujet de la vaccination infantile !

J’ai donc passé une journée de working girl en faisant l’aller-retour Genève/Paris dans la même journée, c’était complètement dingue pour moi, pleins de significations dont je vous reparlerai dans un prochain article, pour rencontrer lors d’une table ronde l’expert Monsieur Daniel Levy-Bruhl, ainsi que l’équipe de Santé Publique France lors d’une réunion matinale.

J’ai pu répondre à toutes mes questions quant à la vaccination infantile, et surtout aux vôtres, que j’avais recueillies quelques jours plus tôt sur mon compte Instagram.

Bienvenue à la table ronde avec moi

J’ai envie de commencer cet article en vous expliquant clairement comment s’est déroulée la table ronde. Nous étions 4 bloggueuses, avec notre liste de questions à poser aux professionnels de la vaccination, entourées des membres de l’équipe de Santé Publique France. L’expert nous a expliqué clairement les enjeux, les situations délicates sans rien nous cacher, les preuves de la science, les ratés du Ministère de la Santé etc… Nous avons pu donner notre avis, expliquer clairement nos points de vue, nos passés de jeunes Mamans, et ce dans une ambiance très conviviale et chaleureuse.

Je suis sortie de cette réunion avec le sentiment d’avoir appris beaucoup de choses, des détails concrets que mes études en sciences et techniques de laboratoire m’ont permis de ne pas être trop perdue dans l’évocation de certains termes, et surtout, l’impression d’avoir pris les bonnes décisions pour ma fille.

Vacciner, qu’est ce que c’est ?

Petit rappel sur la vaccination : c’est injecter un microbe (virus ou bactérie) rendu inoffensif  pour stimuler le système immunitaire afin qu’il détruise le vrai microbe avant qu’il ne provoque une maladie en cas de contact ultérieur. On fait donc de la prévention et les bénéfices sont invisibles, puisque les personnes vaccinées ne font pas les maladies contre lesquelles elles sont vaccinées. Ce n’est pas comme un anti douleur, qui va agir pour enlever la douleur. La vaccination concerne actuellement plus de 100 millions d’enfants dans le monde chaque année et elle a été mise en oeuvre depuis énormément d’années, comme vous pouvez le lire dans cet historique de la vaccination en France.

L’enjeu de la vaccination

Je pense qu’il ne faut pas perdre de vue l’enjeu collectif de la vaccination, en effet en se faisant vacciner, on protège ceux qui ne peuvent pas se protéger tous seuls : à savoir les nourrissons trop petits pour être vaccinés, et également les personnes malades qui ont un système immunitaire trop faible pour qu’on puisse les vacciner. L’idée est de faire une barrière à la maladie en vaccinant un maximum de personnes qui le peuvent, pour ne pas qu’elle puisse toucher les plus vulnérables.

Les changements du 1er janvier 2018

Vous n’êtes pas sans savoir que depuis le 1er janvier 2018, certains vaccins sont devenus obligatoires, ce qui a rendu une partie d’entre nous un peu réticentes. En effet, ce n’est plus conseillé mais obligatoire, le calendrier des vaccins est ici à jour si besoin.

L’expert nous a rappelé que même pour le vaccin qui était le moins pratiqué, il y avait déjà 7 enfants sur 10 étaient vaccinés, et pour la plupart des vaccins conseillés devenus obligatoires c’est environ 9 enfants sur 10 qui les recevaient. Personnellement, ce chiffre m’a choquée ! Je ne pensais pas que quelque chose qui était déjà approuvé par 90% des familles puisse faire autant de « bruit » et générer autant d’angoisse. Chacun à son point de vue et je le respecte entièrement. Mais finalement, 9 enfants sur 10 faisaient déjà la plupart des vaccins qui sont devenus obligatoires…

On peut aussi souligner que le vaccin du BCG n’est plus obligatoire depuis 2007 et que les rappels contre la diphtérie, le tétanos et la polio ne se font plus tous les dix ans pour les adultes, mais à 25/45 et 65 ans. Les experts scientifiques se réunissent tous les deux mois pour discuter des maladies à éviter, des rappels nécessaires, des soucis relevés par les medecins, des avancées de telle maladie, des besoins réels pour la population et pour la santé de chacun. En clair, le calendrier vaccinal évolue en fonctions des besoins de la population.

La composition des vaccins

Lors de l’appel aux questions, l’aspect composition et surtout le choix de l’aluminium pour l’adjuvant revenait souvent. Il faut donc rappeler que les mêmes vaccins sont utilisés à travers le monde entier. Depuis les années 1920 on utilise l’aluminium comme adjuvant pour faire fonctionner le vaccin et permettre une réponse immunitaire, car lorsque l’on injecte une bactérie morte toute seule sans adjuvant, cela ne suffit pas à produire des anticorps et donc à nous protéger si nous rencontrons un jour la maladie. Différentes études ont pu démontrer que l’aluminium restait parfois dans le muscle où a été faite la piqure, mais pour l’instant il n’y a pas d’études qui aient montré que cela présentait un danger chez l’homme. Plus d’infos ici et une revue professionnelle sur le sujet ici aussi. Précisons aussi qu’aucun métaux lourd n’est présent dans les doses de vaccins.

La fabrication des vaccins

Il existe moins de 5 grandes entreprises qui peuvent réaliser les doses de vaccins pour le monde entier. Un vaccin est long à faire : il faut compter près de dix ans pour le développer, les procédés de tests sont ensuite très longs et couteux. S’il y a le moindre doute, toutes les doses sont jetées. L’État français est tributaire de ces entreprises car si les vaccins ne passent pas les contrôles, et qu’ils n’ont plus de doses pour la population française, c’est la rupture de stock assurée.

Néanmoins, ils sont obligés de collaborer ensemble pour les demandes de doses dans un réel échange. Comme nous l’a fait remarqué l’expert scientifique, les entreprises gagneraient souvent plus d’argent à vendre des médicaments pour guérir des maladies, plutôt que les vaccins en prévention de celles-ci, elles n’auraient aucun intérêt à mettre la pression à l’État !

En France, nous sommes un pays qui vaccinons finalement peu, comparé à de nombreux pays du monde comme vous pouvez le voir ici, nous sommes un pays prudent et nous utilisons les vaccins qui sont avérés utiles pour supprimer totalement des maladies ou alors pour diminuer le taux de graves séquelles de maladie qui nous semblent plus « faciles » à supporter.

Les effets secondaires des vaccins

C’est un sujet qui est revenu souvent également dans vos questions ! Il faut savoir que les scientifiques sont conscients des effets secondaires des vaccins tels la fièvre ou une petite boule à l’endroit de la piqure, mais il est préférable de les avoir (ce qui souvent prouve que le vaccin a bien fonctionné) plutôt que de supporter à vie les séquelles plus graves des maladies en question. On réalise des piqures avec plusieurs vaccins inclus dans la même seringue justement pour limiter le nombre de piqures et les effets secondaires. Dans la grande majorité des cas, ces effets secondaires connus sont absolument sans danger.

Pour en savoir plus

Je sais que le sujet est absolument vaste et peut partir dans tous les sens, en fonction des avis, des recherches, des idées reçues de chacun. C’est pour cela que je vous conseille de vous renseigner avec les liens que je vous partage dans ce gros article, et surtout auprès de votre medecin ! Cette page de questions/réponses peut vous aider également. Des bisous!

4 Comments on “Kids // La vaccination infantile aujourd’hui”

    1. Merci j’espère qu’il aura répondu à toutes les questions que se posent les futures mamans et mamans :)

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