Lorsque j’ai découvert que notre maison avait été visité, la seule chose qui me venait en tête c’était “la vie continue” et “ce n’est pas grave”. La vie doit continuer, les routines doivent reprendre et il faut traverser cette tempête. Voici un petit billet d’humeurs après avoir vécu un cambriolage.
La vie doit reprendre comme avant
Pour moi, le plus important était de reprendre la vie, comme si ce n’était pas grave, comme si ce n’était qu’un petit grain de sable. Les routines, parfois si chiantes au quotidien, m’ont servi à reprendre mes repères, à reprendre une place dans ma propre vie. Nous avons pris le temps d’expliquer aux enfants ce qu’il s’était passé, les objets manquants, la façon de procéder. Nous avons fait le choix de ne rien cacher, de mettre des mots, d’expliquer, d’accompagner. Pourquoi je pleurais ? Qu’est ce qu’il allait se passer ensuite ? Comment on allait faire avec cette fenêtre cassée ? Rien ne restait sans réponses, la vie devait reprendre comme avant. Un cambriolage ? Et alors, ce ne sera pas la seule tempête à surmonter de notre vie !
De la visite non souhaitée…
Nous sommes partis pour un week end en amoureux à Lyon et lorsque nous sommes rentrés, nous avons pu constater avec effroi quelques détails suspects, pour enfin comprendre que nous avions été cambriolés. Ce n’était pas une évidence, il a bien fallu quelques secondes de stupéfaction avant de comprendre, puis observer et enfin agir. Faire le tour des pièces, observer ce bazar ambiant, cette fenêtre cassée, des objets balancés partout par terre, des tiroirs ouverts, des vêtements jetés au sol, des piles retournées, un lit défait… Puis la liste des objets manquants. Ceux qui sont bizarrement encore la aussi ! C’est une sensation vraiment étrange à vivre. Tout nous appartient, pourtant rien nous semble vraiment à nous. Un inconnu, peut être plusieurs, ont touché mes habits, mes sous vêtements, mes produits de beauté. Et puis, il faut observer, ne rien toucher avant l’arrivée des gendarmes. Les gendarmes qui prennent des photos de mes soutiens gorges balancés au sol, de mes culottes qui trainent partout. Quelle sensation, quel malaise, quelle honte pour moi qui adore avoir un dressing bien rangé. Etre chez soi, ne pas se sentir chez soi. En une phrase, ça se résumerait comme ça.
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Un choc émotionnel
Après coup, je crois que ce qui me choque encore, c’est le choc émotionnel que ça provoque. Les séquelles physiques de cette onde de choc non souhaitée, sans être préparée. Le soir même, en me couchant, j’ai ressenti des frissons, des tremblements, en plus d’une peur à chaque bruit suspect. Le lendemain également, j’étais couchée et de nouveau des tremblements, comme de la tétanie qui se libère d’un seul coup. Les deux premiers jours, en plus d’avoir très mal dormi évidemment, j’ai eu des courbatures assez fortes. Mon corps en observant la scène du cambriolage, était tétanisé et mes muscles se contractaient sans même que je m’en rende compte. J’ai eu un bouton de fièvre aussi, puis une semaine après, un orgelet. Je me suis vraiment dis que ce n’était pas rien, même pour le corps.
Surmonter la tempête
Je suis passée de la colère, en voyant certains souvenirs qui étaient partis, à l’incompréhension, “tout ça pour ça?!” et finalement, je ne cherche plus à comprendre. C’est fait, on se remet chaque jour un peu mieux de cette tempête. C’est un sacré choc émotionnel à vivre, un cambriolage. Mais nous avons décidé de nous en remettre, de reprendre la vie et d’aller de l’avant en restant positifs au maximum. On a perdu peu de choses, car finalement, nous n’en possédons pas beaucoup non plus ! Le butin était vraiment faible, ils ont pris bien plus de risques que ce qu’ils ont volé. Et le plus beau trésor de notre maison, ils n’auront jamais pu l’atteindre : c’est l’amour de notre famille. Ce foyer est remplit d’amour, de folie et de rires, même sans argent, sans bijoux, nous aurons toujours ça pour nous rendre plus fort encore ! Cet article est complètement décousu mais j’aimerai laisser une trace pour me souvenir de ce qu’à été cette épreuve. Des bisous !